Sidama

café d’éthopie

Présentation

Coutumes, musique, danses, vêtements, marchés… culturellement, l’Ethiopie est haute en couleurs ! Le café y tient une grande place, qu’il soit consommé sous sa forme torréfiée et moulue, ou encore en infusion à base de feuilles de caféier grillées, aux vertus médicinales. On estime que 15 millions d’Ethiopiens dépendent directement ou indirectement du secteur caféier. Quant au Sidama, l’une des zones naturelles et climatiques les plus favorables du pays, c’est aussi l’une des plus vibrantes en termes de ressources humaines.

Berceau historique de l’Arabica, l’Ethiopie compte une large diversité de variétés et tout autant de terroirs, aujourd’hui véritables appellations sur le marché. Quant au nom Moka attribué à la plupart des cafés d’Afrique de l’Est, il est tiré du nom de la ville de Moha au Yémen par laquelle ont longtemps transité les exportations de café de la Corne africaine. Le mot Sidama représente à la fois un peuple, une langue et un territoire. La majeure partie de ce dernier s’étend cependant sur le plateau montagneux à l’Est de la vallée du Rift entre 1 500 et 3 000 m d’altitude. Territoire à 95 % rural, il est l’un des plus verts et des plus fertiles de la Corne de l’Afrique. Les qualités du sol et du climat offrent aux caféiers des conditions de croissance optimales, valorisées par un profond savoir-faire paysan. Largement reconnue pour la qualité de ses cafés, la région produit près de 30% du volume national.

En Ethiopie, les unions de coopératives sont créées à la fin des années 1990, après que les réformes économiques aient exposé les producteurs de café aux fluctuations du marché mondial. Elles deviennent le bras commercial des coopératives villageoises, pour la collecte et l’export, mais aussi le moteur d’une politique de qualité et d’une valorisation des différents terroirs. Pionnière sur le marché équitable en Ethiopie, la SCFCU (Sidama Coffee Farmers Cooperative Union) a commencé à exporter du café en 2003 sur la base de la certification de huit coopératives primaires. L’union est un succès et fédère aujourd’hui plus d’une cinquantaine de coopératives, dont 31 certifiées bio et équitables. Chacune regroupe plusieurs centaines voire milliers de paysans, soit près de 80 000 producteurs !

Dans un pays où l'État n’a que peu de moyens pour construire et maintenir des infrastructures, force est de constater que la prime de commerce équitable prend le relais ! 70% du montant de cette prime est utilisé pour la construction ou la réfection d’écoles, de centres médicaux, de routes, ou encore l’adduction d’eau et l’accès à l’électricité. Lors de notre visite fin 2022, un producteur nous a confié que ses enfants pouvaient enfin faire leurs devoirs le soir grâce au raccordement à l’électricité dont il avait bénéficié un an auparavant !

Le reportage

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